Jérôme Blanc

Après une formation à l’École des Arts et Métiers de Genève en ébénisterie et menuiserie, Jérôme Blanc part voyager en Australie où il fait la découverte de la sculpture et du tournage sur bois contemporain. Une révélation qui ne le quittera plus. Il a reçu de nombreux prix, expose régulièrement en Suisse, en Europe et aux États-Unis. Ses pièces ont été acquises par diverses institutions publiques et privées.

L’illusion de la matière l’obnubile. Il initie une réflexion autour de la métamorphose de formes sculpturales transposées dans différentes matières et s’attache à comprendre et à s’approprier formellement le monde du verre et du bronze. Par ce voyage au-delà des frontières matérielles, Jérôme Blanc explore le monde du trompe-l’œil parvenant à faire naître chez son spectateur ce que l’on peut appeler une certaine déroute des sens. Le bois est d’une légèreté extrême, le verre et le bronze quant à eux sont lourds et froids tandis que les finitions des pièces de bronze et de bois en font des matières difficiles à identifier. Ainsi l’idée préconçue est ébranlée, le regard et le toucher ne sont plus fiables et une nouvelle expérience esthétique point aux yeux des spectateurs.

Le créateur a un attrait pour la ligne, la géométrie, l’architecture, la lumière, et s’inspire de ce qui l’entoure que ce soit la nature ou le milieu urbain. Les questions sociétales et environnementales se transposent quelques fois dans certaines de ces pièces et interrogent sur la corrélation de l’homme et du végétal. Mais ses recherches prouvent qu’il n’en oublie jamais son bois, toujours magnifié sous sa main.